La corde au cou

Manifestation contre l’exécution de Mohsen Shekari, devant l’ambassade d’Iran à Berlin, le 8 décembre 2022. JOERG CARSTENSEN / AP
“La corde au cou” à écouter

Voilà quatre mois maintenant que les manifestations ont débuté en Iran à la suite du décès de Masah Amini et la répression par le régime a encore franchi un cap.

#MohsenShekari

Le régime qui réprime par la force les manifestants a fait appliqué la sentence capitale. Mohsen Shekari, iranien de 23 ans, a été condamné le 20 novembre pour “inimitié à l’égard de dieu” lors d’une manifestation et enfermé dans la section 241 de la prison d’Evin, dans le nord de Téhéran, avant d’être pendu le 8 décembre 2022.

#Majidreza_Rahnavard

L’agence de presse liée à l’autorité judiciaire du pays, mizan news, a annoncé la pendaison d’un second homme condamné à mort, le 12 décembre. Majidreza Rahnavard, a été exécuté en public à Machhad. L’homme était inculpé pour “assassinat à l’arme blanche de deux agents de sécurité et en avoir blessé quatre autres”, la télevision d’état a partagé une vidéo montrant un homme poignardant un agent de sécurité au coin d’une rue, cet homme étant selon le régime : Majidreza Rahnavard. (attention la vidéo contient des scènes de violence).

Des réactions internationales

Des mises à mort qui ont suscité des réactions à l’international, de la part de la porte parole du Quay d’Orsay ou la ministre allemande des affaires étrangères ainsi que l’ONU. Tous ont condamnés les actions du régime iranien, dénonçant l’utilisation de la peine de mort comme un manquement grave aux lois internationales et son application comme un moyen de réprimer l’opposition politique. Ces condamnations à mort ne sont pas des jugements isolés. Amnesty International avait déjà tiré la sonnette d’alarme affirmant l’exécution de 251 personnes par le régime durant les 6 premiers mois de 2022. Dans un communiqué datant du huit décembre, date de la pendaison de Mohsen Shekari, Amnesty international rappelle que ces deux hommes ne sont pas les seuls et publie la liste de douze autres personnes sous le coup d’une sentence capitale et de six iraniens passible de peine de mort.

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