Les violences policières en France.

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Article 1

Le mouvement Black Lives Matter

Pour ce première article de veille j’ai souhaité m’intéresser au mouvement Black Lives Matter et sur ce qui en est de son actualité. Le mouvement militant Black Lives Matter « La vie des Noirs compte » a été créé en 2013 aux États-Unis, par la communauté afro-américaine. 3 femmes sont à l’origine du hashtag #BlackLivesMatter, Patrisse Cullors, Opal Tometi et Alicia Garza. Ce mouvement milite particulièrement contre les violences policières et contre le racisme systémique envers les personnes noires.

“BLACK LIVES MATTER” : UN SLOGAN QUI RAISONNE À LA MORT DE GEORGE FLOYD

Le 25 mai 2020 le mouvement militant Black Lives Matter revient en masse sur les réseaux sociaux et dans les rues de grandes villes américaines. L’origine ? La mort de George Floyd, un afro-américain asphyxié par un policier blanc à Minneapolis. Un décès qui a provoqué des manifestations dans plusieurs villes et ravivé les appels à en finir avec un racisme « systémique » en Amérique

UN SLOGAN REPRIS PAR L’EXTRÊME DROITE

« White Lives Matter » cette phrase à l’image de l’idéologie de l’extrême droite, était inscrite au dos d’un t-shirt porté par le rappeur et designer américain, Kanye West et l’éditorialiste ultra-conservatrice, Candace Owens, lors de la présentation de la nouvelle collection du designer à la Fashion Week de Paris. Mais Kanye West ne s’est pas seulement arrêté à cette polémique indigne pour le mouvement “Black Lives Matter”. En effet, récemment, le rappeur, lors d’une apparition sur le podcast hip-hop Drink Campus (épisode supprimé par Drink Campus au vue des propos tenus par Kanye West), a remis en cause la mort de George Floyd, suggérant que c’était dû à l’utilisation de fentanyl et non à Derek Chauvin, l’ancien policier reconnu pour le meurtre de Floyd.  Lee Merritt un avocat et militant américain des droits civiques à condamné les fausses allégations de Kenny West sur Tweeter.

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Pour ce deuxième article j’ai souhaité élargir mon sujet de veille au violence policière et m’intéresser au cas de la France, le reste de mes articles porterons donc sur ce sujet. 

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Article 2

Violences policières : la France se remet en question  

Nous avons vu ces dernières années, avec l’engouement du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis, l’apparition de la problématique des violences policières. Ce terme de “violence policière” désigne les diverses violations des droits humains imputables à la police. En France, la question de ces pratiques intolérables s’est elle aussi posée, Amnesty International s’alerte d’ailleurs “Depuis des années, nous alertons sur les cas d’usage illégal de la force par les forces de l’ordre en France et les difficultés pour les victimes d’accéder à la justice.

Violence policière : contrôle à caractère discriminatoire et propos racistes  

Selon une étude menée par des chercheurs du CNRS “Police et minorités visibles, les contrôles d’identité à Paris” publiée en 2009, Les données recueillies montrent que les personnes noires et celles perçues comme “arabes” ont été contrôlées de manière disproportionnée par rapport aux personnes blanches. Ces contrôles à caractère discriminatoire sont parfois classés sans suite, on l’a vu d’ailleurs le mois dernier avec l’affaire de Ramatoulaye B, une femme noire violemment interpellée par les forces de l’ordre à Aubervilliers lors du dernier confinement, sa plainte a été classée sans suite par le parquet.

Répression violente durant les manifestations  

On le sait les violences policières se traduisent également par une violente répression durant certaines manifestations. Le 18 octobre dernier ce sont plusieurs syndicats manifestant qui ont dénoncé le comportement des forces de l’ordre lors du mouvement de grève interprofessionnel, ils demandent une enquête pour comprendre les charges policières sur le cortège syndical. Au total, il y a eu « sept blessés dans les rangs de la CGT dont un camarade pour plaie ouverte à la tête obligeant à la pose de cinq agrafes » peut-on voir dans un article de La Voix du nord.

Article 3

Violences policières dissimulées

C’est une nouvelle affaire de violence policière à Saint-Ouen, datant de mars 2021, qui a refait surface, ces derniers jours, sur les réseaux sociaux et dans les médias malgré la tentative de sa dissimulation par les policiers municipaux, auteurs de ces violences. 

Les député.e.s de la NUPES s’indigne sur tweeter 

Après le post d’une vidéo explicite, par le média Politis sur tweeter, qui dévoile des policiers de Saint-Ouen frappant violemment deux jeunes de 14 et 16 ans, plusieur.e.s député.e.s de la NUPES ont souhaité réagir. Louis Boyard député de Val de Marne a retweeté le post de Politis en commentant « Darmanin a banalisé la violence policière sur les mineurs et particulièrement sur ceux de banlieue. ». Alma Dufour, députée LFI-NUPES a elle aussi souhaité repartager le post de Politis en dénonçant, parallèlement, les propos tenu par Emmanuel Macron lors d’une réunion de grand débat national à Gréoux-les-Bois en 2019 à savoirs “Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit.” Aurélie Trouvé, députée de la 9eme circonscription de Seine-Saint-Denis a quant elle repris les propos de Darmanin “Les violences policières n’existent pas telles qu’on l’imagine” pour riposter ” Non, c’est encore pire que ce qu’on imagine ” dans son retweet de Politis. 

Médiapart enquête sur l’affaire 

Une enquête sur cette affaire a par ailleurs été publié par Médiapart mercredi 23 novembre. Le média dévoile que cette interpellation, ayant eu lieu lors du confinement en mars 2021, se caractériserait par le fait qu’un des policier aurait uriné sur deux mineurs. Ces accusations qui témoignent de violences policières dissimulées, donnent court au jugement, d’un des policiers présent impliqué dans cette affaire, le 15 décembre à Bobigny. Mais les violences policières ne s’arrêtent pas là. En effet, elles se traduiraient également par des insultes allant jusqu’aux propos racistes comme le témoigne les jeunes interpellés, toujours dans l’enquête de Médiapart. 

Une énième affaire qui grandi à nouveau la problématique des violences policières en France.

Article 4

Contrôle au faciès, comportement … : des reproches aux forces de l’ordre  

De la coupe du monde au rapport de l’ONU, les forces de l’ordre font l’objet de débats auprès de la population et du gouvernement. Des critiques qui ne passent pas inaparcus dans les médias ou encore sur les réseaux sociaux. 

Un rapport très critique sur les pratiques discriminatoires des forces de l’ordre 

Ces dernières années plusieurs études, comme celle de Omar Slaouti et Fabien Jobard Police, justice, État : discriminations raciales, montrent que les discriminations raciales sont parfois exercées par les forces de l’ordre et notamment avec ce que l’on appelle le contrôle au faciès qui est un contrôle d’identité exercé par la police, fondé sur des caractéristiques physiques associées à l’origine de la personne, qu’elle soit réelle ou supposée. Une pratique illégale qui est fortement dénoncée par plusieurs ONG comme Amnesty, Human Rights Watch ou encore Open Society Foundations. Le journal Libération à récemment publiée un article dans sa rubrique droit de l’homme sur les contrôles au faciès et plus particulièrement sur le rapport livré par Tendayi Achiume dénoncent les pratiques discriminatoires exercées par les forces de l’ordre, un rapport où son intervention risque de ne pas être prise en compte par le conseil d’Etat. E. Tendayi Achiume est la cinquième titulaire du mandat de Rapporteur spécial de l’ONU de 2017 à octobre 2022 sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. 

Prise en compte, par les autorités françaises, de la parole des personnes concernées par les contrôles d’identité discriminatoires, attention plus grande au recrutement des effectifs des forces de l’ordre ou encore limitation des pouvoirs de la police; voilà ce qui est demandé par les différentes ONG pour réformer les procédures des forces de l’ordres. Des réformes jamais entreprises jusqu’ici explique Liberation.

Des comportements pas toujours appréciés 

Finale de la Coupe du monde : 14 000 policiers et gendarmes mobilisés dimanche en France à l’occasion du match France-Argentine, titrait le journal Le Monde. Un dispositif, alors, mis en place pour éviter tout débordement et incident. Cependant sur twitter après une video publiée sur le compte AB7 média où l’on peut voir des policiers bousculent des civiles sur les champs Elysée après la finale, beaucoup de commentaire ont pointé du doigts le comportement de certains policiers comme le député vidéaste de l’Essonne, Antoine Léaument qui a retweeté la vidéo en commentant « Ce policier dit «allez magne-toi le cul» à un citoyen » et en rappelant au code de déontologie de la police. Certains dénoncent le comportement des forces de l’ordre lors des rassemblements de cette coupe du monde, d’autres affirment qu’ils n’ont fait que leur boulot. Une question qui divise Twitter.

Article 5

Violences policières : bilan sur ce début d’année   

Nombreux sont ceux qui dénoncent les violences policières encore trop présentes aujourd’hui en France. Parmi ces “lanceurs d’alertes” on retrouve parfois les policiers eux-mêmes. Des dénonciations qui donnent parfois lieu à des procédures judiciaires mais certains connaissent des représailles quant à leurs prises de parole sur ces violences.

Des violences condamnées par la justice

Chronique policière, un compte twitter qui ressence tous types de violences des forces de l’ordre, a retwetter vendredi 6 janvier, un article de La Voix du Nord concernant le jugement d’un policier qui, lors d’une manifestation avait gilfé “par aggasement” un manifestant virulent. Le journal titrait alors  “Même agacé, un policier ne peut pas gifler un manifestant, juge la Cour de cassation”. Des violences donc prises en compte par la Cour. Une autre affaire datant du 14 juillet 2022 à également été jugée ce jeudi 5 janvier. Cette affaire concernait une policière du commissariat d’Épinay qui dans la nuit du 14 juillet au 15 juillet 2022 avait gazé un SDF. Celle-ci à été à été retenue par le tribunal à une peine de 3 mois de prison avec sursis. Le tribunal l’a cependant relaxé, ainsi que ses trois collègues des faits de non-assistance à personne en danger.

Des dénonciations aux représailles

Racisme au tribunal de Paris : le lanceur d’alerte victime de « représailles » titrait Ouest-france ce lundi 9 janvier 2023. Après avoir dénoncé les violences de certains de ses confrères, le brigadier-chef Amar Benmohamed aurait été victime de représailles. Dénoncer les violences policières et notamment ici les violences faites par près de 200 fonctionnaires de police qui était chargés de surveiller les 120 cellules du tribunal de Paris, c’est ce qu’a fait Amar Benmohamed. Pour la Défenseure des droits, Claire Hédon, le policier lanceur d’alerte a été victime d’une mesure de représailles » de sa hiérarchie et le ministère de l’Intérieur l’a injustement sanctionné.

Si toutefois en ce debut d’année, certaines affaires de violences policières en France sont jugées, d’autres semblent être encore trop peu médiatisées.