Catégories
Veille Info

Un rapport attendu et des avancées ?

Un rapport attendu et des avancées ?

Ce mercredi 23 novembre, Alain Bauer a remis son rapport sur l’amélioration de la sécurité lors des rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2, à Vincent Labrune, Président de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Ce moment était attendu depuis juin dernier, malgré la fuite de certaines idées directrices. Pour cause, le criminologue a consulté les clubs, les autorités publiques, les commissions de la LFP et les acteurs du football pour produire son rapport.

Après une saison dernière particulièrement tumultueuse et un début de saison record, le monde du football français semble plus divisé que jamais. Entre des supporters jugés de plus en plus violents et des Instances critiquées pour leur négligence envers ces mêmes supporters.

Un discours qui passe mal

Dans ce rapport, Alain Bauer met en avant la nécessité de renouer avec des discussions qui doivent faire avancer. Selon lui, “les supporters ne sont pas des adversaires. Ils doivent devenir de véritables partenaires”. Alors que, beaucoup de supporters se plaignent de ne pas être assez écouté. Cependant, le discours du criminologue est mal perçu par les associations de supporters. En effet, ces derniers n’ont pas été consultés dans l’élaboration de ce rapport. D’après Alain Bauer, il “n’a pas été possible de rencontrer” l’ANS (Association Nationale des Supporters). De son côté l’association explique avoir été contactée et qu’elle n’a pas refusé de participer à cette consultation. Mais il lui a été notifié “que l’entretien ne pouvait se faire qu’à l’oral“.

Des propositions majeures

Parmi les propositions marquantes, le rapport conseil de favoriser les sanctions individuelles. L’objectif est de passer de la fermeture de tribune, touchant une partie de supporters innocents, à des condamnations personnalisées. Pour cela, il faut “rompre l’anonymat des voyous pour permettre aux supporters de jouer pleinement leur rôle de supporters”. Ainsi, le rapport conseil d’identifier et de maîtriser les participants présents au stade. 

Alain Bauer, recommande de “renforcer l’autorité de l’Etat”. Et ceux en passant par la “Cellule Interministérielle existante, intégrant le ministère de l’Intérieur, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et paralympiques et le ministère de la Justice”. En parallèle, le criminologue conseil de “repenser le rapport aux groupes de supporters”. En responsabilisant ces derniers sur l’animation des rencontres en tribunes, avec en point d’orgue la remise en question de l’interdiction des fumigènes.

Enfin, le rapport fait ressortir un manque de compétences dans l’organisation des évènements avec des agents en sous-effectif.

 

Catégories
Veille Info

Une feuille de route et des améliorations dans les stades ?

Ce vendredi 21 octobre, la dixième séance plénière de l’Instance nationale du supportérisme (INS) s’est déroulé sous la présidence de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Crée par la loi du 10 mai 2016, l’Instance a pour objectif de lutter contre le hooliganisme en prônant le dialogue.

Cette réunion intervient alors que les incidents dans les stades se multiplient depuis le début de la saison. Notamment lors de compétition européenne comme lors du match opposant Nice à Cologne le 8 septembre dernier. Les affrontements entre supporters avaient fait 32 blessés dont un dans un état grave. Des évènements qui se produisent également dans le championnat de France. Pas plus tard que le week-end dernier après la rencontre entre l’AC Ajaccio et le RC Strasbourg, des supporters alsaciens ont été victimes de jets de projectiles faisant des blessés.

Une réforme de l’Instance inédite

C’est dans ce contexte que l’INS, grâce à une réforme inédite, accueillais pour la première fois de nouveaux membres. Pour renforcer le dialogue avec les supporters et avancer dans la lutte contre le hooliganisme, davantage d’associations de supporters (2 membres supplémentaires), de dirigeants de clubs sportifs (5 nouveaux membres) ou encore de structures concernées par le supportérisme (4 nouvelles structures représentées, dont les représentants des arbitres et des joueurs professionnels) étaient présent. A noter que l ‘Instance n’est pas tourné uniquement vers le football car des représentants d’autres disciplines sportives ont été convié (4 nouveaux représentants des ligues de rugby, basketball, volley-ball et handball)

Des liens avec le rapport d’Alain Bauer

Dans son communiqué de presse, le ministère établie une feuille de route, qui évoque l’« examen de tous les leviers facilitant une identification plus systématique des auteurs de violences ou encore la perspective d’une billetterie authentifiable permettant une meilleure application des mesures individuelles d’interdiction de stade ». Une idée qui rappelle les préconisations du criminologue Alain Bauer. Ce dernier a été chargé en juin par la Ligue de football professionnel (LFP) d’effectuer un rapport sur la sécurité dans les stades. Rapport qui n’est pas encore paru mais dont certaines propositions concrètes ont déjà filtré. Parmi celle-ci l’installation d’un dispositif « à la turque ». Avec la mise en place d’une carte de supporter pour aller au stade ou de mécanisme de certification du détenteur de billet.

Mais ces propositions ont déjà été vivement critiquées par les supporters, à l’aide de tifo « reconnaissance faciale, billets nominatifs et carte de supporter sommes-nous citoyens ou rats de laboratoires ? Non au rapport Bauer ! ».