Mon Portfolio

Maxime FRAGNOL

portrait Maxime Fragnol

Bienvenue sur mon site

Vous allez découvrir les coulisses de ma deuxième année à l’IUT de Lannion (spécialité journalisme) dans ce portfolio universitaire.

Cette nouvelle année laisse plus de place à la pratique et c’est donc l’occasion de décortiquer les démarches de production.

Vous trouverez ci-dessous une succession de démarches contextualisées et augmentées de références précises aux compétences attendues en BUT 2 Journalisme.

Les compétences sont en gras et les sous compétences (de niveau 2) sont en italique.

Bonne lecture !

Semaine radio

Semaine d’atelier de septembre – RADIO

Lors de la séance de présentation des pitchs de début de semaine, nous présentons avec mon binôme un sujet trouvé le matin même sur les réseaux-sociaux.

Nous découvrons, grâce à notre réseau d’abonnement sur X, le communiqué de presse suivant :

Émanant des « jeunes socialistes des Côtes d’Armor », le communiqué présente une situation conflictuelle autour d’une décision de la présidence de Leff Armor Communauté concernant l’avenir de l’équipe itinérante de « France Services ». Pour résumer, les socialistes dénoncent la fermeture de ce service par la présidence (sans étiquette) de l’agglomération.

La proposition de sujet étant validée par les deux encadrantes de la semaine d’atelier, nous commençons immédiatement à prendre contact avec les différentes parties prenantes citées dans le communiqué selon le processus suivant :

  • Les employés du service concerné

Pour cela, nous prenons directement contact avec les numéros de téléphone indiqués sur le site internet. Fermé le lundi et n’obtenant aucune réponse, nous décidons, en concertation avec les encadrantes, de nous rendre sur le terrain dès le lendemain matin pour tenter de les interroger sur leur temps de travail (ce qui fonctionnera très bien par la suite).

  • Les socialistes à l’origine du communiqué

Nous sommes confrontés à un petit défi pour rentrer en contact avec les auteurs du communiqué étant donné que leur numéro de téléphone et mail ne sont pas indiqués dessus. J’envoie directement un message privé aux deux premiers signataires (Antonin Mahé et Maël Le Pillouër) :

Ce à quoi nous obtenons la réponse suivante :

Par conséquent, nous avons la possibilité de prendre contact avec ce conseiller communautaire qui nous accorde un entretien physique dès le lendemain matin.

Nous joignons ensuite Maël Le Pillouër par téléphone, son numéro étant affiché sur internet. Nous voulons le joindre pour éclaircir certaines zones d’ombres du communiqué. L’avoir de vive voix étant bien plus pratique face à nos doutes.

  • Le droit de réponse du président SE de Leff Armor Communauté

Concernant l’essentiel droit de réponse des personnes accusées, nous prenons contact avec le secrétariat de Leff Armor, qui nous dirige vers l’assistante de direction.

Cette dernière nous recontacte plusieurs fois au cours de l’après-midi pour transmettre toutes les informations nécessaires à ses supérieurs hiérarchiques.

Plus tard dans la soirée, je reçois un appel de la directrice générale des services de l’agglomération, qui me transmet les coordonnées du Président pour un rdv téléphonique le lendemain matin.

Nous avons donc remarqué qu’il pouvait y avoir une multitude d’interlocuteurs pour avoir accès à certaines sources.

Nous développons notre réseau de contact institutionnels et individuels (chercher) de façon assez importante ce jour-là grâce à ces différentes techniques.

Tous nos rendez-vous pris dans la même matinée, nous partons donc sur le terrain le lendemain avec un planning très serré : Visite des équipes France Service dès 9h, rdv téléphonique à 10h30 avec Jean Michel Geoffroy et à 11h00 à la mairie de Pleguien avec Philippe Le Goux.

Nous optimisons notre temps en prenant l’avance nécessaire pour nous présenter dès l’ouverture des ateliers numériques et ainsi disposer d’au moins une heure avec les équipes.

Nous nous rendons ensuite directement devant la marie de Pleguien pour appeler Jean Michel Geoffroy depuis la voiture et être juste devant le lieu du prochain rendez-vous, ne disposant que d’une demi-heure entre les deux.

Au final tout se déroule bien et à 11h30 nous avons recueilli toutes nos sources (soit 4 interlocuteurs en 2h30). Nous rentrons ensuite à l’IUT et procédons au montage pour rendre à temps !

Production finale :

Si je suis satisfait d’avoir pu collecter beaucoup d’informations en très peu de temps, et non peu satisfait d’être parvenu à avoir les versions de toutes les parties, j’étais bien moins satisfait du rendu final.

Ne disposant que de très peu de temps pour faire le montage, il a été difficile de dérusher 37 minutes de propos (cumulés) pour construire un propos cohérent avec l’idée de départ.

Certains interlocuteurs, notamment Philippe Le Goux, se sont éloignés du sujet initial en digressant et cela a surement été une erreur de notre part de ne pas le recentrer sur ce qui nous intéressait vraiment.

Au niveau de la technique, des améliorations sont encore possibles. Maîtrisant encore mal les outils de montage, il y a un réel travail que je dois mener pour accroître la qualité de mes productions.

Le reportage de presse écrite

À l’occasion de notre première mise en situation de reportage de terrain, les intervenantes (2 journalistes) nous facilitent la tâche : nous n’avons pas de sujets à trouver par nous-même, ces derniers sont déjà calés en amont. Cela ne nous entraîne pas à rentrer en contact avec nos sources mais nous avons au moins l’assurance d’avoir un sujet à traiter dans l’après-midi.

Je choisis de partir à l’école primaire Morand de Lannion où la cour de récréation vient d’être réhabilitée et végétalisée.

Parmi les autres sujets (Radôme de Pleumeur, Distillerie de Lannion, inflation dans les grandes surfaces…), je ne regrette pas de m’être positionné sur celui-ci car le moment sur le terrain est très intéressant avec les enfants.

Rapporter l’ambiance d’une cour et les discours d’écoliers de primaire est un exercice amusant. En cela j’ai, en quelque sorte, pris en compte les publics dans l’écriture journalistique (Produire) puisqu’il s’agit de mobiliser inconsciemment le vécu de tout lecteur, ayant nécessairement expérimenté des jeux de récréation dans l’enfance.

Une fois rentré du terrain je décide de me mettre directement à l’écriture du corps de l’article car bien que nous ayons 48 heures jusqu’au rendu final, les éléments sont encore frais dans mon esprit et je trouve plus facile de procéder ainsi.

Je me concentre donc une heure : je retranscris les citations et structure le papier pour arriver à une V1. Toujours dans la compétence produire, il s’agit là de mettre en forme l’information selon les formats, genre et supports, en l’occurrence un reportage de presse écrite.

Dès le lendemain matin, je me remets sur la V1, pour y ajouter le chapô et le titre auxquels j’ai pensé la veille au soir. Je retravaille également le corps de l’article pour présenter cette V1 retravaillée à l’encadrante, Dorothée Moisan, pigiste et écrivaine.

Ensemble nous corrigeons plusieurs passages et retravaillons les citations. Elle me dit également de changer le titre. Il est vrai que j’ai souvent des difficultés à trouver des titres. Les refaire et refaire, y passer un peu de temps m’aide à être plus efficace.

Nous arrivons à la V2 qui est également retravaillée et aboutit à une V3 finale.Les conseils de Dorothée Moisan ont été d’une grande aide car elle était très investie dans sa mission et nous consacrait au moins 30 min par correction pour un 3000 signes, les conseils étaient très littéraires mais cela m’a permis de travailler en profondeur la langue française et cela se ressent dans l’évolution entre la V1 et la version finale.

L'interview politique en plateau télé

La semaine du 20 novembre 2023 est consacrée à la préparation puis la réalisation de notre première interview politique en conditions réelles, c’est-à-dire face à un vrai personnel politique en exercice.

Nous sommes chargés d’interroger Ludovic Gouyette, Vice-Président des Côtes d’Armor, délégué à la jeunesse et aux sports.

Pour cet exercice nous sommes 4, dont 2 présentateurs en plateau le jour J. Je suis présentateur.

Nous devons trouver un angle d’interview, un sujet central qui sera le fil conducteur de notre entretien qui doit durer 7 minutes.

Je dois mettre en forme l’information selon les formats, genres et supports en l’occurrence rédiger un lancement et construire un enchaînement logique de questions pour une interview en plateau, dans le cadre de la compétence Produire.

Considérant l’importance du sport dans un contexte d’accueil imminent des Jeux Olympiques dans notre pays, nous décidons de nous intéresser à cette thématique dont notre invité a la charge, et plus particulièrement au Handisport car c’est un sujet délaissé dans les médias et en général.

Les premières étapes de cet exercice sont la préparation et la documentation, très importantes pour être assez calés sur le sujet traité. Nous avons en plus de cela fait la démarche d’appeler la responsable départementale de la fédération Handisport pour compléter nos lacunes et ainsi recouper les informations et approfondir les vérifications (Chercher).

Je pense que nous avons bien géré cet exercice car nous avons réussi à regrouper tous les éléments utiles pour le jour J.

Le moment venu, j’étais assez à l’aise en plateau face à l’élu, car nous nous étions préparés en amont, à la fois entre camarades sur notre temps libre une première fois, puis une seconde fois avec l’enseignant (O. Trédan). Cela m’a permis d’être serein lors de la vraie interview. Je retiens l’importance de la préparation et de l’entraînement.

En revanche, il y a un point qui me satisfait moins. C’est celui du rendu final. À l’issue de l’exercice, au visionnage de la vidéo (disponible ci-dessous), je m’aperçois de plusieurs axes d’amélioration possible au niveau de mon regard :

-Je ne tiens pas assez les téléspectateurs du regard ;

-Je regarde trop ma feuille ;

-Je ne regarde pas assez l’invité.

Autre point, à l’issue du débriefe avec l’enseignant, on m’a fait le reproche de ne pas assez rebondir sur les propos de l’interviewé.

J’ai donc regardé la vidéo à l’aune de cette remarque et c’est bien vrai, je ne rebondis par exemple pas quand l’élu énonce des acronymes qu’il faut expliquer au grand public (tel que EPCI notamment).

J’ai aussi réalisé que c’est plus simple de couper la parole d’un camarade lors de l’entraînement que face à l’élu qui a une certaine prestance. C’est un point à travailler.

Datajournalisme

Passage obligé en deuxième année, les cours de datajournalisme m’ont permis de saisir les bases de cette pratique. C’est un domaine que je connaissais de loin, en tant que consommateur de contenu journalistique, mais que je n’avais jamais travaillé.

Sur le site data.gouv, qui regorge de données ouvertes, c’est-à-dire accessibles gratuitement pour tout citoyen, j’ai pu extraire les informations principales à partir de données ouvertes (open-data) et ainsi développer la compétence Chercher.

J’ai exploité ce jeu de données avec les logiciels OpenRefine et Datawraper, d’accès libre, et ainsi pu expérimenter des actions de journalisme de données, toujours dans la même compétence Chercher.

En synthétisant le résultat de ce travail, j’ai édité plusieurs graphiques permettant de présenter au lectorat des statistiques facilement décryptables. Dans cette optique, j’ai fait appel à la compétence Produire et plus précisément à mettre en forme des données par datavisualisation et développer les compétences techniques.

Semaine télé

Sous la tutelle d’Aurélie Crété, journaliste pigiste en télévision locale.

Dans le cadre de la spécialité en télévision, j’ai intégré la semaine de pratique du 15 au 18 janvier 2024.

Je commence à préparer un pitch de reportage dès la semaine précédente. (Le jeudi pour le lundi). Nous essayons de contacter des sources en amont afin de caler des interviews. Ce qui a été fructueux pour une source que nous avons pu effectivement avoir.

Difficulté rencontrée : Pour un sujet nécessitant le tournage d’une séquence avec la Poste, nous avons oublié de les solliciter en avance. Nous pensions que nous rendre sur place directement serait facile or au contraire, il faut une autorisation de la direction.

Nous envoyons donc un mail en urgence au service communication le lundi matin :

Par chance, nous avons une réponse d’une des attachées de presse dans l’après-midi. Mais obstacle encore, notre demande de tournage doit, soit disant, être validée par une personne (malheureusement pour nous) en congé ces jours-ci.

Durant les jours qui suivent, je relance dans l’espoir d’avoir tout de même une réponse.

Voici les échanges par SMS avec l’attachée de presse : 

Bien sûr, à la réception du dernier message (la semaine d’atelier était finie à cette heure-là), je remercie mon interlocutrice pour ses efforts envers nous mais je sens une légère ironie de sa part, me proposant un tournage le 26 janvier alors qu’elle avait très bien compris que nous voulions tourner avant le 18.

Cependant, je ressors (avec mon binôme) de cette expérience avec un enseignement : celui de mieux anticiper les demandes de tournage avec des sources « institutionnelles ». Cela peut être lié avec la compétence Décrypter, adapter ses propositions et actions à l’environnement socio-économique d’une organisation.

En gardant en tête que les sujets « news » sont souvent préparés le jour même ou la veille et que ce genre d’obstacle peut tout simplement être un frein à traiter des sujets impliquant ce type d’acteurs.

N.b. : nous avons quand même pu traiter le sujet en l’abordant en OFF + ITW, c’est-à-dire exposition du contexte de la situation par la présentatrice en plateau + lancement de l’interview réalisée. Mais cela apporte moins de pertinence qu’un réel sujet avec toutes les sources et contradiction.

 

Après ce camouflet, je me consacre à la préparation des invités des deux JT prévus les mercredi et jeudi midi. Je book les invités qui s’inscrivent dans l’actualité de la semaine et je rédige les questions en prenant en compte les publics dans l’écriture journalistique (Produire) afin de rendre intelligible le débat pour un spectateur qui n’a pas toutes les clés de compréhension en sa possession.

Pour le premier journal, j’avais largement anticipé en contactant dès le dimanche une militante bien connue du tissu associatif local, engagée pour la défense des immigrés et des personnes sans papiers. Très disponible, je ne rencontre aucune difficulté pour l’inviter en plateau et préparer l’interview. Tout se déroule dans les règles.

Sylvie Bourbigot en plateau

 

En revanche, pour le second journal, je fais face à un désistement de dernière minute. Alors que le vice-président du réseau Diwan (les écoles bretonnes) m’assure être disponible pour le passage en plateau, et que j’avais préparé l’interview durant quelques heures la veille, il me contacte 2h avant notre rendez-vous pour annuler, empêchement professionnel l’obligeant. Alors que tout est calé avec la présentatrice du jour, nous devons trouver en urgence un plan B, un autre invité et préparer les questions qui vont avec.

J’avise mon invité de la situation et le remercie tout de même pour sa coopération. Ne pas se froisser, entretenir nos relations avec nos interlocuteurs est essentiel si l’on compte les recontacter ultérieurement, et pour développer son réseau de contacts institutionnels et individuels, compétence Chercher.

Par chance, un autre groupe est en correspondance téléphonique avec le député de la circonscription, Éric Bothorel, qui s’avère disponible pour venir en plateau. C’est le groupe qui l’a appelé qui se charge de la préparation de son interview.

Interview du député Renaissance Éric Bothorel en plateau

 

Je me retrouve donc orphelin de tout travail, mes heures de recherche, et mes démarches auprès d’acteurs institutionnels dans le cadre de la réalisation d’un interview contradictoire et contextualisée (pour recouper les informations et approfondir les vérifications, compétence Chercher) n’auront pour le coup servi à rien…

Après cette légère frustration, je me dis que cela constitue le quotidien d’un journaliste qui doit composer avec les agendas respectifs de tout un tas d’acteurs différents.

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