Le nucléaire en France : les dernières actualités #2 

Une première actualité de ces dernières semaines est l’ouverture de plusieurs réacteurs à travers la France. En effet, sur le compte Twitter d’EDF, les annonces s’enchaînent : le réacteur n°2 de la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher) le 28 novembre, le réacteur n°2 de la centrale de Saint-Laurent (Loire-et-Cher) le 6 décembre, le réacteur n°2 de la centrale de Flamanville (Manche) le 9 décembre et enfin le réacteur n°2 de la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche) le 13 décembre. Ces différentes ouvertures permettent à la France d’afficher 40 réacteurs sur 56 actuellement en production pour une puissance de 39 gigawatts. L’objectif pour fin janvier est toujours fixé à 45 gigawatts.

Le gouvernement affirme de nouveau sa politique pro-nucléaire.

Le 9 décembre lors d’une visite à la centrale de Penly qui a pour projet d’accueillir 2 EPR, Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et Luc Rémont le nouveau PDG d’EDF ont pu faire un discours. Une allocution où le représentant de l’État a pu montrer son ambition vers le nucléaire : “Nous avons un atout maître : l’énergie nucléaire.”, “pour avoir un marché européen de l’énergie qui soit plus performant et qui reconnaissent la valeur stratégique de l’énergie nucléaire.”

Table ronde au Sénat autour de la relance du nucléaire.

Le mercredi 14 décembre est organisé par la commission des affaires économiques une table ronde autour de la relance du nucléaire. Parmi les invités, Luc Rémont, Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sureté nucléaire (ASN), Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE, M. François Jacq, administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et enfin Guillaume Dureau, président Orano Projets SAS, directeur Innovation nucléaire médical.

Le PDG d’EDF en profite pour évoquer deux éléments qu’il faudrait à son sens ajouter au projet de loi d’accélération du nucléaire. Il aborde le sujet de l’emplacement des SMR (petits réacteurs nucléaires) qui devrait être possible de placer à côte de sites industriels. Il parle aussi du cycle entier du nucléaire comprenant l’amont (l’approvisionnement en uranium notamment) et l’aval (la gestion des déchets nucléaires) qui devrait figurer dans le projet de loi.

Enfin, Bernard Doroszczuk affirme : « Je ne souhaite pas, en tant que président de l’Autorité de sureté nucléaire, que la poursuite d’exploitation des réacteurs nucléaires en France soit la variable d’ajustement d’une politique énergétique qui aurait été mal calibrée », remettant en question la gestion énergétique du gouvernement.

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