D’ici 2100 les coextinctions pourraient être la principale cause d’une perte de la biodiversité

Une étude met en lumière un phénomène connu mais très dangereux pour la biodiversité : les coextinctions. Depuis plusieurs décennies la biodiversité ne fait que décroître. Le changement climatique, la transformation des écosystèmes au profit des humains entraînent l’extinction de plusieurs espèces. Et en fonction de la place de ces espèces dans la chaîne alimentaire cela peut entraîner l’extinction d’autres espèces. C’est ce qu’on appelle la coextinction.

Alors que certains parlent d’une 6ème extinction de masse, en tout cas une chose est sûre c’est que la biodiversité est en plein déclin. Les effets de l’extinction d’une espèce vont dépendre de ses interactions biologiques. Et c’est là qu’intervient l’étude de Science Advances. Cette étude a modélisé entièrement dans une simulation l’ensemble des communautés de vertébrés habitant sur la planète et leur interactions. Ils ont créé une planète fictive avec tous les vertébrés et leurs interactions dessus. On peut donc appeler cela une simulation d’espèces virtuelles. Leurs buts est de modéliser la situation sur la planète et de voir l’effet des coextinctions qui vont avoir lieu avec toutes les interactions biologiques existantes.

Comment ont-ils réalisé l’étude ?

Les vertébrés de leur planète fictive sont virtuels mais les relations biologiques ou interactions biologiques s’appuient quant à elles sur des études antérieures. Ils se sont appuyés notamment sur les principaux facteurs responsables des changements de biodiversité comme la transformation des écosystèmes, la pollution, la surexploitation ou encore le changement climatique et les invasions biologiques. Tous ces facteurs ont permis de définir des interactions entre les différentes espèces qui ont donc été introduites dans la simulation virtuelle. Les chercheurs ont créé un modèle qui est interconnecté au changement climatique ainsi qu’à l’utilisation des terres futures. En faisant varier ces deux facteurs ( changement climatiques et l’utilisation des terres futures ) ils ont pu établir plusieurs scénarios allant jusqu’en 2100. Les tentatives précédentes ne prenant pas en compte toutes les interactions au sein d’un écosystème, c’est donc selon eux la première fois qu’une simulation est aussi exacte. Et donc que toutes les études menées précédemment auraient sous-estimé le déclin futur de la biodiversité.

Les résultats de l’étude

Le résultat de l’étude est important et montre bien que les coextinctions augmentent l’effet des extinctions. Selon les chercheurs ayant mené cette étude il y aura un déclin de la diversité des vertébrés d’en moyenne 17,6 % d’ici 2100. Et d’ici 2050 les pertes iront de 6% à 10,8% selon les scénarios d’émission de gaz à effet de serre. Les scientifiques en viennent à conclure sur l’importance d’inclure les interactions biologiques dans les futures simulations virtuelles sans quoi la crise écologique actuelle continuera d’être minimisée.

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