Il y a quelques semaines, Antoine Dupont, capitaine de l’équipe de France de rugby à XV, a officiellement déclaré son intention de se joindre à l’équipe nationale de rugby à 7 en vue de sa préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Diversités rugbystiques
Antoine Dupont s’apprête ainsi à faire la transition du rugby à XV au rugby à 7. En effet, il existe plusieurs variantes du rugby, dont une troisième catégorie, le rugby à XIII. Cependant, seule la discipline du rugby à 7 est représentée aux Jeux Olympiques, ayant fait son retour au programme olympique à Rio en 2016, après une absence de 92 ans depuis la dernière apparition du rugby aux JO à XV, à Paris en 1924.
Pas d’inquiétude, les règles fondamentales demeurent inchangées : marquer des essais derrière une ligne d’en-but en se passant le ballon vers l’arrière, les points étant comptés de la même manière. Les touches et les mêlées sont également de mise. Jusqu’à présent, tout semble familier, mais quelques subtilités font la différence.
Les différences
Bien que les dimensions du terrain soient les mêmes pour le rugby à 7 et le rugby à XV (environ 70 x 100 m), le nombre de protagonistes sur le terrain diffère significativement. Comme son appellation l’indique, le rugby à 7 se joue avec sept joueurs, tandis que le rugby à XV implique quinze joueurs.
Cette disparité influe sur la durée du jeu : avec la réduction de moitié du nombre de joueurs en action, les matchs de rugby à 7 sont plus courts. Ils s’étalent sur quatorze minutes, composées de deux périodes de sept minutes chacune, séparées par une pause d’une à deux minutes. En revanche, le rugby à XV se déroule en deux périodes de 40 minutes.
Dans le rugby à 7, il présente des particularités notables. Les pénalités et les transformations ne sont pas réalisées à l’aide d’un tee, mais plutôt sous la forme de drops, en laissant le ballon rebondir une fois sur le sol avant de le frapper. La rapidité et la précision sont alors cruciales.
En ce qui concerne le jeu courant, le recours au jeu au pied est quasiment inexistant. Contrairement au rugby à XV, où une stratégie précise d’occupation du terrain est souvent cruciale, le rugby à 7 privilégie la conservation du ballon. Cette approche n’est pas dictée par une règle formelle, mais plutôt par une logique tactique visant à maintenir la possession du ballon.
Est-ce qu’Antoine Dupont va réussir dans cette discipline ?
Selon Jérôme Daret, aucun doute ne subsiste à ce sujet : « Quand on examine les statistiques de la dernière Coupe du monde d’Antoine Dupont, qui nous intéressent dans le contexte du système de l’équipe de France de rugby à sept, c’est le joueur qui a réalisé le plus d’offloads (passes après contact), avec un total de 10. Il a la capacité de mettre ses coéquipiers sur la voie du succès, que ce soit par les mains ou par les pieds. Il démontre également une aptitude à changer de rythme et à percer ce que nous recherchons. En termes de défense, il se distingue avec un taux de réussite au plaquage de 90%, capable de rattraper des joueurs à 50 centimètres de la ligne et d’intervenir en contre-ruck, une compétence cruciale en rugby à sept. »