Ducati a testé pour la première fois un nouveau carénage et le prototype 2023 de son moteur au test de Valence. Pecco Bagnaia a senti des progrès en courbe et Johann Zarco des gains à l’accélération.
Commençons tout d’abord par le moteur, la marque de fabrique de Ducati. On le sait particulièrement puissant cette fois-ci peut-être un peu trop. C’est en tout cas le premier ressenti qu’auront eu ses pilotes. Jorge Martín (Pramac Racing) et Jack Miller (Ducati Lenovo Team) ayant admis avoir procédé à quelques ajustements pour pouvoir mieux l’exploiter en plaçant plus de poids à l’arrière et ainsi gagner en stabilité. D’autre part, il semble que ce nouvel échappement surnommé ‘didgeridoo’ pour sa grandeur ait quelque peu accentué ce problème
Deux nouveautés principales étaient à noter sur les Ducati, le moteur et le carénage. Bagnaia, qui était à l’origine de la décision d’écarter le moteur 2022 en début d’année pour finalement utiliser une version reprenant plusieurs pièces de la version 2021, a pu tester le prototype jusque-là uniquement vu sur le banc et il a immédiatement senti des progrès. «Le nouveau moteur est positif. » Johann Zarco, qui a bien utilisé le moteur 2022 cette année, a senti que la nouvelle version apportait un peu plus de souplesse d’utilisation à bas régime.
«Le moteur 2022 manquait un peu d’utilisation sur toute sa plage de régime et le but du nouveau, c’est vraiment d’avoir beaucoup plus de force dans le moteur, de couple pour pouvoir mieux gérer toutes les phases d’accélération, et du coup engendrer moins de mouvements sur la moto», a précisé le pilote Pramac sur Canal+.
Concernant la puissance en lui-même, Zarco ne préfère pas se prononcer pour le moment : « Sur une piste comme ça, c’est dur à dire parce que même si on a un nouveau moteur plus puissant de quelques chevaux, on a tellement de contrôle électronique que c’est dur de dire vraiment ‘oui, c’est plus puissant’. Je pense qu’en termes de puissance, on était déjà pas mal du tout [en 2022]. »
Le nouveau carénage modifie le comportement de la moto
Bagnaia a perçu des changements qui demanderont de faire évoluer les réglages de la moto, mais il a surtout noté un comportement plus stable en courbe : «Je sentais plus le vent en ligne droite mais à part ça c’était une amélioration donc je me sentais bien avec».
«C’est mieux parce que est plus petit sans déficit en ligne droite», a ajouté l’Italien
Enea Bastianini, autre pilote Ducati mais dans la marque Pramac, disposait des mêmes pièces mais n’a naturellement pas été autant impliqué dans le développement après n’avoir piloté que des modèles d’ancienne génération depuis son arrivée en MotoGP. « La moto est bonne en comparaison de la mienne [la GP21 qu’il avait cette année, ndlr], qui était déjà bien », a souligné le nouveau pilote de l’équipe d’usine, se disant « impressionné » par une machine « très précise » et permettant de réaliser des chronos constants. « Je pense qu’elle est un peu plus stable à l’arrière, elle est un peu mieux aussi en entrée de virage. On a aussi essayé de nouvelles pièces d’aéro et certaines choses sur les réglages. »