L’ours à la table du Conseil d’État

Outre son aspect environnemental, la question de l’ours des Pyrénées arbore aussi une facette politique. Selon le quotidien La Dépêche, le Conseil d’État serait en passe d’autoriser les tirs d’effarouchement, une décision politique attendue mais qui fait débat.

Une décision attendue

Après la rencontre qui a eu lieu entre les élus de l’Ariège (Christine Téqui, Laurent Panifous et Jean-Jacques Michau) avec le ministre de l’Agriculture (Marc Fresneau) et sa secrétaire chargée de l’écologie (Bérangère Couillard), jeudi 27 octobre dernier, c’est le Conseil d’État qui se saisit aujourd’hui de la question épineuse de l’ours des Pyrénées. Les opinions divergent à ce sujet. D’un côté, les associations de défense de l’environnement et des espèces protégées condamnent une autorisation potentielle des tirs d’effarouchement, contraire, selon eux, à la protection d’une espace menacée, et de l’autre les bergers ariègeois espèrent que les instances publiques seront compréhensives face aux dégâts causés par les plantigrades dans leurs troupeaux. La décision que rendra le Conseil d’État dans les prochaines semaines est donc particulièrement attendue par les deux parties. Après son refus du mois d’avril, la première juridiction administrative française pourrait bien valider cette fois-ci la possibilité de recourir à des tirs d’effarouchement, une problématique récurrente ces dernières années.

Une population qui se multiplie

Réintroduits depuis plus de 25 ans désormais, l’Ours des Pyrénées se développent et l’association Pays de l’Ours dénombre aujourd’hui pas moins de 70 individus. Les associations de défense de l’environnement se réjouissent de cette prolifération et tentent de pérenniser la situation des ours qui reste toujours instable. L’Office français de la Biodiversité, qui s’était vu remettre la réintroduction de l’espèce dans à la fin des années 1990, indique que la mortalité liée à l’action de l’ours diminue et procède à des contrôles pour mieux cartographier les lieux d’habitats de ceux-ci. Cependant, en face, des acteurs politiques continuent de remettre en cause cette réintroduction comme Alain Servat, maire d’Ustou dans l’Ariège, ou certains élus du département. La préfecture avait mis en place un préfet délégué à l’ours mais le départ à la retraite surprise du dernier titulaire en date a remis de l’huile sur le feu. Affaire à suivre …

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