Effondrement des stocks de morue en mer du nord : surpĂȘche ou rĂ©chauffement climatique ?

Les fĂȘtes de noĂ«l arrivent ! Si certains optent pour un sapin ÉpicĂ©a ou Nordmann, d’autres choisissent
un sapin en morue.

Les morues, justement, disparaissent petit Ă  petit en mer du nord.  Cette disparition serait-elle due au rĂ©chauffement climatique ou Ă  la surpĂȘche ? Une Ă©tude menĂ©e par le laboratoire d’ocĂ©anologie et de gĂ©osciences (CNRS/UniversitĂ© de Lille/UniversitĂ© du Littoral CĂŽte d’Opale) a cherchĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  cette question,  via une Ă©tude sortie en novembre 2022. Les chercheurs ont recrĂ©Ă© un modĂšle basĂ© sur des facteurs climatiques et l’influence de la pĂȘche, permettant de reproduire le stock de morue depuis 1963 et d’en faire des prĂ©visions.

Les rĂ©sultats sont clairs : De 1963 Ă  2019, le stock Ă©tait affectĂ© Ă  hauteur de 55 % par l’exploitation et 45 % par le rĂ©gime climatique

Cette espÚce de poisson menacée pourrait bien chagriner les français et les européens, puisque la morue fait partie des poissons les plus consommés.

Selon une Ă©tude Eumofa, l’Union EuropĂ©enne importerait la quasi-totalitĂ© de sa morue de NorvĂšge, d’Islande et de Russie, Ă  hauteur de 2,77 millions d’euros. Un secteur lucratif non nĂ©gligeable pour ces populations, qui risqueraient de perdre leur emplois si la morue est amenĂ©e Ă  disparaĂźtre totalement.

Être pĂȘcheur au SĂ©nĂ©gal : un mĂ©tier menacĂ©

Le poisson est presque invisible Ă  KĂ©dougou

Président des mareyeurs de Kédougou

A Kedougou comme partout au Sénégal, le poisson se fait rare. Instabilité climatique, coût du transport et manque de chambre froide pour conserver le poisson en seraient la cause, selon les mareyeurs locaux.

Macky Sall a rĂ©duit la pĂȘche sĂ©nĂ©galaise Ă  sa plus simple expression, 600 000 emplois menacĂ©s

Mamadou LAMINE DIALLO dans #QUESTEKKI 327

Mamadou Lamine Diallo, dĂ©putĂ© Ă  l’AssemblĂ©e Nationale sĂ©nĂ©galaise et leader du mouvement Tekki, accuse le prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Macky Sall d’ĂȘtre responsable de la rarĂ©faction du poisson, en particulier le “yaboye”. En effet, la politique actuelle autorise les bateaux de pĂȘches de pays tels que la Chine, la Russie ou encore la CorĂ©e du Sud Ă  venir pĂȘcher dans les eaux territoriales sĂ©nĂ©galaises, Ă©puisant les ressources halieutiques prĂ©sentes. Certains pĂȘcheurs locaux perdent leur emplois et sont contraints de migrer vers l’Europe.

 Quand la vague est venue s’abattre contre le mur, mon pĂšre s’est retrouvĂ© piĂ©gĂ© avec mon neveu. Ils sont dĂ©cĂ©dĂ©s tous les deux. 

El Hadji Dousse Fall , pĂȘcheur de Guet Ndar

Les pĂȘcheurs sĂ©nĂ©galais font face Ă  une nouvelle problĂ©matique : le rĂ©chauffement climatique et la montĂ©e des eaux. En 2018, le quartier de pĂȘcheur de Guet Ndar Ă  Saint-Louis a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© frappĂ© par d’énormes vagues, dĂ©truisant tout sur leur passage. En dix ans, c’est presque 800 mĂštres de littoral qui ont disparu ainsi. Ces phĂ©nomĂšnes obligent alors les pĂȘcheurs Ă  s’éloigner des cĂŽtes, rendant plus compliquĂ© leur accĂšs au littoral.