Mois : octobre 2022

Ils pillent nos ressources pour les donner à des animaux. »

Habitant de Joal

Ma première recherche internet sur le sujet m’a conduite sur un podcast de RFI datant du 16 juin 2022. Dans ce podcast, deux personnes étaient invitées :

– Haïdar El Ali, ancien ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature et ministre des Pêches au Sénégal         

– Moustapha Dieng, responsable de deux syndicats de pêcheurs traditionnels à Saint-Louis

Un habitant de Joal explique que la surpêche est due notamment à un manque d’organisation de la part de l’Etat. En effet, les industriels russes et asiatiques pêchent le poisson dans les eaux sénégalaises, afin de le transformer en nourriture pour les animaux. Moustapha Dieng reprend cet argument en accusant cette fois si l’Union Européenne. Conséquences : les sénégalais n’ont plus de poissons à pêcher dans leurs eaux.

Mon attention a été retenue sur Moustapha Dieng, c’est pourquoi j’ai décidé d’en savoir un peu plus sur lui.

Le poisson ne connaît pas les frontières « 

Mooustapha Dieng

J’ai trouvé une émission de radio sénégalaise (Trade FM) publiée le 2 juin 2022, qui a justement invité Moustapha Dieng a répondre à quelques questions sur la surpêche au Sénégal. J’ai donc découvert que Moustapha Dieng était secrétaire général du Syndicat Autonome des Pêcheurs du Sénégal. Il explique que des sénégalais pêchant le poulpe ont dû se rendre jusqu’en Guinée Conakry, puisque l’espèce avait migré du fait du réchauffement des eaux. Toutefois, ces pêcheurs n’avaient pas de licence de pêche les autorisant à pêcher en Guinée Conakry. Le problème que souligne Moustapha Dieng est que lorsque les pêcheurs sont en haute mer, ils ne savent pas dans quelles eaux territoriales ils sont. Moustapha Dieng trouve illégitime que les sénégalais ne puissent pas pêcher le poulpe en Guinée alors que le poulpe est originaire du Sénégal. Il propose alors de légaliser la la pêche migratoire, puisque les pêcheurs sénégalais qui se déplacent pour aller pêcher doivent non seulement payer l’essence, mais aussi une forte amende !

Ensuite, en cherchant plus d’informations sur ce syndicat (une page web, une page Facebook…), j’ai trouvé un site d’informations locales (NDAR Info) qui m’a appris que Moustapha Dieng a été élu le 23 avril 2019 secrétaire général national du syndicat de l’Union Nationale de la pêche artisanale du Sénégal (UNAPAS).

Comme je n’ai rien trouvé de plus sur le premier syndicat, j’ai commencé à chercher des informations sur l’UNAPAS et j’ai trouvé une page Facebook correspondant. Sur cette page Facebook, les membres partagent des vidéos liés à la pêche ainsi que des vidéos militantes sur le sujet des licences de pêche, de naufrage de bateaux, les projets de forage des fonds marins…

En cherchant des informations sur l’UNAPAS, j’ai trouvé une page Facebook de militants sénégalais, où Moustapha Dieng s’est exprimé en tant que secrétaire général du syndicat SYNAPS. Il explique explique la non conformité de la cohabitation pêcheurs, pétroliers sur les côtes sénégalaises. Cependant, rien n’a été publié depuis le 12 mai dernier.

J’ai essayé d’élargir mes horizons en cherchant si d’autres syndicats de pêcheurs existaient. Je suis tombée sur un article de lactuacho.com (presse sénégalaise) datant d’il y a un an, qui parlait de trois syndicats pêcheurs : SYNAP, SYNOP et SYTRAPAS. Ces syndicats réclamaient « 

La valorisation du traitement salariale des agents ; La formation des agents et l’amélioration de leurs moyens de travail; Le recrutement des diplômés des pêches et de l’aquaculture; La mise en œuvre des plans d’aménagement validés qui dorment dans les tiroirs; La mise en place de fonds de calamité, d’assurance de protection des biens et des services; La mise en place de fonds d’adaptation au changement climatique; L’amélioration de la chaîne de valeur en favorisant la recherche et le développement avec les structures telles que CRODT, UIPA, ITA… La mise à niveau des infrastructures de pêche artisanale et leur extension à d’autres localités ; Le renforcement de la sécurité avec la multiplication de brigades de surveillance côtière par un recrutement de personnels pour une surveillance participative qui pourrait conduire à la lutte contre la pêche INN ; Une maîtrise de l’effort de pêche (industrielle et artisanale) afin de réduire la pression sur la ressource commune »

J’ai alors trouvé la page facebook du syndicat SYTRAPAS où un numéro de téléphone est renseigné. Ceci-dit, elle n’a pas l’air active (dernier post datant du 1er décembre 2019). Un site internet est joint à la page Facebook, mais il semble être fermé.